Depuis le 6 juin, la Galerie OH! Arts etcétéra accueille Ode Estivale, une exposition à deux voix.
Une rencontre entre la peinture rigoureuse d’Arnaud Laly et la sculpture silencieuse de Claudine Brusorio. Ensemble, ils composent une partition sensible, pensée comme un écho à la saison : lumineuse, paisible, propice à l’introspection.
Arnaud Laly — Le tracé comme langage
La ligne n’est jamais neutre. Elle trace, délimite, structure — mais sans jamais contraindre le regard. Dans son travail, l’abstraction se construit sur un socle de géométrie affirmée, d’aplats colorés et d’influences graphiques héritées du design.
Chaque toile devient une architecture intérieure, habitée par un mouvement discret : celui de la couleur, du rythme, de l’imaginaire qui s’y projette.
Sous la rigueur formelle, une respiration.
On s’y perd avec plaisir, puis on y revient, guidé par ce fil invisible qui relie l’œil à l’émotion.
Arnaud Laly
« Ce que je ne dis pas en mots, je le trace en lignes. »
Un langage sensible, graphique, vivant.
À lire avec les yeux, à ressentir avec le cœur.
Claudine Brusorio — La matière en souffle retenu
En face, ou plutôt en résonance, Claudine Brusorio modèle des formes douces, souvent nues, toujours ancrées.
La matière semble s’être arrêtée juste avant de parler. Ses sculptures, souvent blanches ou sobres, racontent sans mots.
Elles sont comme des fragments d’un souvenir ancien, quelque chose de l’ordre du ressenti plus que du message. Pas de narration, pas de figuration. Juste une invitation à ralentir, à observer les plis, les creux, les tensions muettes.
Claudine Brusorio
« Je façonne ce qui m’échappe.
Je modèle l’absence, le ressenti, l’avant-mot. »
Un dialogue subtil, une invitation au silence
Ce qui frappe dans Ode Estivale, c’est l’équilibre. Rien n’écrase, tout se répond. Les lignes d’Arnaud trouvent un écho dans les courbes de Claudine. La géométrie rencontre l’organique. La couleur côtoie la matière brute.
Dans le cadre intimiste de la galerie, l’exposition devient un espace de respiration. Une parenthèse. Un temps suspendu, à l’image de l’été qui l’inspire.
- Exposition visible jusqu’au 27 juillet
- 15 B Rue de la Madeleine, 35410 Châteaugiron
- Entrée libre aux horaires de la galerie